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Autostop au Japon, Episode 1: Tokyo Narita-Osaka - Sublimonde

Autostop au Japon, Episode 1: Tokyo Narita-Osaka

Cet article sera plus axé “racontage de vie” mais pourrait quand même être utile pour ceux qui voudrait tenter de faire du stop au Japon. Même si on à tendance à penser que le Japon n’est pas l’endroit idéal pour ce genre de pratique et qu’il est surement impossible d’en faire, je ne le pense pas et vais essayer de vous convaincre du contraire dans les prochaines lignes. 

Quitter l’aéroport Narita en stop… Une fausse bonne idée.

Avant même d’y arriver, je savais que commencer mon périple en stop depuis un aéroport n’était pas l’idée du siècle. Sans parler des heures de vol et de la fatigue accumulée jusqu’ici, quitter le plus gros aéroport du Japon en stop semble sur le papier ne pas vraiment être facile. Mais bon il n’y a qu’en essayant que je le saurais non ?  

Ce n’est pas la première fois que je fais de l’autostop au Japon (ou même ailleurs), j’ai donc des réflexes dès le début. Première étape : Trouver de quoi écrire ma destination. Un morceau de carton fait généralement l’affaire, et je sais où en trouver. Direction le premier konbini (ces epiceries ouvertes h24), ils réalimentent souvent les rayons j’ai donc une chance d’en trouver là-bas. Et bingo. Après m’être acheter une bouteille d’eau j’en embarque un discrètement, un peu la flemme de leur expliquer, même si au final ils me l’auraient laissé. Je regarde comment s‘écrit “Osaka” en japonais, et le recopie assez gros pour que ce soit lisible par les automobilistes. Une fois mon panneau prêt, je vais sur le parking, qui me semble être la meilleure option pour commencer ce périple. 

En y arrivant, je vois 2 jeunes qui vont au parcmètre, je décide de tenter et d’aller les aborder directement. Apparemment ce n’est pas leur direction mais ils décident quand même de m’aider en demandant conseil aux premières personnes qui passent par la … 2 policiers. Bon là je me dis qu’ils vont forcément me dire que c’est interdit etc, mais au final pas du tout. Je me pose donc et commence à tendre mon panneau pour Osaka. 

Après plusieurs minutes infructueuses et sur les conseils d’un agent de propreté de l’aéroport, je retourne me faire un autre panneau pour Tokyo. Il m’a conseillé d’y aller étape par étape et c’est vrai que c’est une meilleure idée. Un taxi me conseille également de me placer en dehors du parking, un peu plus bas, la ou des camions passent et donc ou j’aurais plus de chance qu’une voiture s’arrête. 

Tous ces conseils s’avèrent payant ! Après 30 minutes d’attente, j’attrape ma première voiture. Une femme seule, ce qui me surprend mais bon ça fait toujours plaisir de voir des clichés tombés. J’embarque donc avec cette jeune maman d’une trentaine d’années. Vu mon niveau de japonais pathétique et le sien en anglais tout aussi élevé, google traduction nous a vraiment bien aidé à échanger. Loin d’elle le cliché de la japonaise fermé sur le monde, elle me pose plein de questions sur la France, pourquoi je fais du stop etc, et en retour ça me permet aussi d’avoir des réponses à des questions. Un échange vraiment enrichissant. On rejoint Tokyo en plus de 2h30, ce qui est super long. Mais bon je ne vais pas plaindre quand même !

La traversée de Tokyo. 

Une fois à Tokyo, je décide de mettre le stop de côté. Pour le coup cela semble vraiment difficile voire impossible à faire. Des routes qui vont dans tous les sens, des gens partout… Mauvaise idée. Et en plus d’être plus rapide, c’est aussi plus efficace d’y prendre les transports. 

Mon objectif à rejoindre est la périphérie ouest de Tokyo, un peu après Shibuya. C’est grâce au site Hitchwiki.org que je trouve le bon spot à rejoindre. Une branche de l’autoroute qui va vers Nagoya et Osaka.  

Le site HitchWiki qui donne des conseils pour faire du stop partout dans le monde.

Je traverse donc Tokyo grâce à la fameuse Yamanote Line et une ligne locale en environ 1 heure de trajet. Une fois sur place, je me positionne à la sortie du drive d’un Mcdonalds qui aide beaucoup. En 15 minutes un jeune qui sort du Mcdo ralenti vers moi, je lui demande s’il passe par l’aire de repos d’Ebina (mon objectif pour attraper une voiture pour un long trajet), il me répond que oui et m’invite à monter !  2eme voiture en route ! Je suis maintenant avec Honda qui parle assez bien anglais ce qui donne de suite un bon feeling. Une fois les échanges de bases effectués, il me dit qu’il était à Paris il y a quelques semaines. C’est fou mais beaucoup de japonais, chinois et toute autre nationalité de cette partie du globe lorsqu’ils viennent en France ou en Europe c’est en général pour une courte durée et un pour un passage rapide par les principales capitales. Nos manières de voyager sont vraiment différentes. Après un peu moins d’une heure il me dépose sur l’aire de repos ou je vais en profiter pour faire une pause. 

Mi-temps.

C’est donc sur l’aire de repos d’Ebina, à environ 50 kilomètres de Tokyo que je m’accorde une pause. Une bouteille d’eau et un onigiri plus tard, me voilà recharger pour la nuit. Ah oui, il est 20h passé et j’ai encore presque 500 kilomètres à parcourir. Comme si ce n’étais pas assez la pluie commence à se faire sentir. En arrivant à la sortie de l’aire de repos, j’aperçois 2 auto stoppeurs au loin. A ma grande surprise c’est 2 japonais qui me disent faire ça souvent lors de leurs vacances. Bon nous ne sommes pas vraiment en concurrence, eux vont seulement 50 kilomètres plus loin. Je me retire le temps qu’ils trouvent une voiture pour pas que les automobilistes pensent que nous sommes 3. Une demi-heure plus tard, ils sont pris, je m’avance donc. Encore 30 minutes après, un camion s’arrête, il va à Nagoya, ce qui m’avancerais de plus de 200 kilomètres. Evidemment je monte !

Je suis maintenant avec Hiroshi, qui est actuellement en train de faire des livraisons pour son entreprise entre Tokyo et Nagoya. Il parle peu anglais et la fatigue me guette. Je m’endors jusqu’à notre arrivée à la grande aire de repos avant Nagoya.  

Nagoya-Osaka : La dernière ligne droite. 

Il est environ 1h du matin, je suis vraiment sceptique sur le fait de pouvoir trouver une voiture rapidement pour Osaka. J’aborde un groupe de jeune mais ils vont jusqu’à Hyōgo. Je me positionne alors à la sortie pour ne rater aucune voiture. Après quelques dizaines de minutes d’attente sans succès, le même groupe de jeune que j’ai abordé quitte l’aire de repos et s’arrête à mon niveau, il me dise qu’ils peuvent me déposer un peu avant Osaka. YATAAAAA! C’est un groupe de potes qui quitte la capitale pour le week-end. Un artiste, un acteur et un chanteur. Plus moi en vagabond, on dirait le casting d’une série d’horreur Netflix. Heureusement rien de dramatique, on rigole bien et on échange sur nos vies respectives. Après plusieurs heures de route on arrive enfin à Osaka, ils décident de me déposer en ville, près du château d’Osaka. Il pleut mais ils m’ont offert un parapluie et un café, vraiment cool ces japonais. 

Il me reste 3 kilomètres jusqu’a chez moi que je ferais à pied. Il est 5h30, mission accomplie !  

Au final, 600 kilomètres parcourus, 4 voitures, de superbes rencontres et surtout un défi personnel accompli. Parce que oui, ce parcours en stop c’était avant tout un défi personnel. L’aspect financier n’est pas rentré en considération sur ce choix, à 40 euros le bus de nuit ce n’était pas si important, mais bien le défi physique (je n’en ai pas parler mais mon sac était assez lourd) et psychologique (J’ai connu mieux que seul sur une aire de repos japonaise sous la pluie à 2h du matin)   

Je vous invite vraiment si vous en avez l’occasion à sortir de votre zone de confort et vous lancer de petits défis dans vos voyages, ça devient en général de bons souvenirs, et bonne ou mauvaise, une expérience reste bonne à prendre.